Avancées de la recherche fshd
D’abord rappelons que la dystrophie facio-scpaulo-humerale ou la FSHD est l’un des troubles musculaires héréditaires la plus courants. Dans la FSHD, on observe une réduction de la masse musculaire, une infiltration de la masse graisseuse et une atrophie des fibres musculaires.
On a regroupé dans cette partie les différentes études récentes concernant l’avancées de la recherche sur la dystrophie facio-scapulo-humérale. Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec le professeur Dalila Laoudj-chenivesse, Dominique Mornet , l’Association AMIS FSH.
1. La réduction de la force chez les personnes souffrants de FSHD
Une étude mené par Saskia Lassche et al a mis en évidence la réduction de la force spécifique en fonction de la gravité de la maladie. Dans leur étude, ils ont voulu savoir si la réduction de la force musculaire chez les patients souffrants de FSHD était une caractéristique précoce de la maladie ou bien la conséquence bien tardive d’une atrophie musculaire et d’une infiltration graisseuse.
L’étude se portait sur 24 participants dont 12 cas ce personnes souffrants de dystrophie facio-scapulo-humérale de tous types (type 1 et 2) et 12 cas de témoin (N=24). Le tranche d’âge des participants était comprise entre 18 ans et 65 ans et ont été exclus de l’étude ceux qui présentaient une diabète sucré, maladie pulmonaire obstructive chronique, insuffisance cardiaque chronique, maladie maligne actuelle, traitement antérieur par chimiothérapie et/ou radiothérapie, utilisation de corticostéroïdes pendant plus de 2 semaines au cours des 5 dernières années, utilisation actuelle de statines, personne en fauteuil roulant, les personnes présentant des contre-indications à l’IRM ou à la biopsie musculaire.
La gravité de la pathologie, la force musculaire, la performance fonctionnelle, mesure de la fonction motrice et la douleur ont été évalué dans l’étude.
Cette étude a rapporté une diminution de la performance physique et une réduction de la distance de marche des patients atteints de FSHD sévère. Des douleurs lombaires et pelviennes ont été également démontrées dans l’étude.
L’étude a surtout relevé une diminution d’environ 33% de la force spécifique du quadriceps des patients souffrant de FSHD et ceci indépendamment de la gravité de la maladie. cette réduction de la force serait alors une caractéristique de la FSHD et pourrait être utilisé comme un outil d’évaluation des essais thérapeutiques par les chercheurs.
L’étude en entier est disponible sur le lien suivant : d’une réduction de la force spécifique chez les patients atteints de dystrophie musculaire facioscapulohumérale
2. La dysfonctionnement cochléaire : une caractéristique fréquente de la dystrophie facio-scapulo-humérale de type 1
Au delà des symptômes musculaires qu’on observe chez les FSHD, on peut aussi observer d’autres signes cliniques qui peuvent les accompagnées. Frezza, Erica; Fuccillo, Emanuela; Petrucci, Antonio et al ont analysé dans leur étude la présence de la dysfonctionnement cochléaire chez les patients souffrants de fshd de type 1 même si l’examen clinique semble être normal chez les FSHD de type 1.
L’étude se portait sur 26 patients présentants la FSHD de type 1 et des patients sains comme contrôle. Les participants ayant subi des examens neurologiques et auditifs complets.
Les résultats de l’étude ont relevé une réduction des DPOAEs (distortion product evoked otoacoustic emissions) et de TEOAEs (transient evoked otoacoustic emissions) chez tous les patients souffrants de FSHD de type 1 bilatéralement et sur toutes les fréquences, même quand on considère seulement les participants avant un PTA (Pure tone-audiometry) normal ou ceux qui présentent un léger trouble musculaire. Il a été noté également qu’il n’existe pas.
Ainsi, l’analyse de la fonction cochléaire peut représenter un outil sensible pour détecter le dysfonctionnement cochléaire chez les FSHD de type 1.
3. Utilisation des biomarqueurs pour analyser l’évolution de la FSHD
Teresa Gerhalter et al ont évalué dans leur étude le rôle quantitative des biomaqueurs 1H et 23Na dans la méthode d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) pour évaluer l’activité et la sévérité de la maladie (FSHD).
L’étude se portait sur 31 patients dont ils ont analysé le muscles inférieurs de la jambe chez 19 patients souffrent de myopathie FSHD et 12 cas contrôle avec un protocole d’IRM multimodal. Ce dernier permet d’obtenir des images STIR-T2 w, fraction de l’infiltration graisseuse, l’eau T2 (wT2), l’eau T1 (wT1), la concentration de sodium dans les tissus, le poids intracellulaire des signals de sodium. Sachant que les patients ont été soumis à des tests de la fonction musculaire.
Comme résultat, ils ont noté que les biomarqueurs d’imagerie liés à la mobilité de l’eau (wT1 et wT2) et à l’homéostasie ionique (TSC, IR, TQF) étaient plus élevés dans les muscles des patients FSHD. Les patients présentant une infiltration graisseuse > 10% avaient des valeurs plus élevées de wT2, wT1, TSC, IR, et TQF que ceux avec une infiltration graisseuse < 10%. Les muscles avec une infiltration graisseuse < 10% ressemblaient aux muscles des contrôles sains lors des mesures d’activité de la maladie par IRM. Cependant, le wT1 était plus élevé dans quelques muscles sans infiltration graisseuse. En outre, peu de muscles STIR négatifs (n = 11/76) présentaient une augmentation de wT1, TSC, IR ou TQF. Une augmentation de wT1 ainsi que des signaux 23Na étaient également présents dans les muscles avec wT2 normal. La force musculaire était liée à la Fraction de l’infiltration graisseuse moyenne et de tous les biomarqueurs d’imagerie du tibias antérieur, à l’exception du wT2 qui étaient corrélés à la flexion dorsale.
l’article est disponible sur : IRM musculaire quantitative 1H et 23Na est effectuée chez des patients atteints de dystrophie musculaire facioscapulohumérale
4. La dystrophie facio scapulo-humérale au niveau génetique : une nouvelle mise à jour concernant l’approche thérapeutique au niveau de l’activation et la signalisation des gènes
A ce jour, le traitement contre la dystrophie facio-scapulo-humérale n’existe pas encore mais des approches thérapeutiques font l’object de plusieurs études. Mais Une partie de la physiopathologie de la FSHD concernant la molécule menant à l’activation du gêne DUX-4, ses principales cibles en aval et ses effets toxiques restent encore méconnue.
Teresa Schätzl et al dans leur étude ont rapporté la proximité locale du chromosome 4q à l’enveloppe nucléaire permet la concentration de la macrosatellite D4Z4. Ce dernier induit des niveaux de méthylation inférieurs permettant ainsi l’expression ectopique de DUX-4. Ceci entraine une perturbation de nombreuses voies de signalisation qui induit principalement la mort cellulaire et affectant négativement le muscle squelettique chez les personnes touchées. Ainsi dans cet égard, plusieurs options sont actuellement explorées soit pour supprimer la transciption du gène DUX4 ou inhibant la protéine DUX4 et ses effets toxiques, soit pour soulager les symptômes déclenchés par ses nombreuses cibles.
Dans cet article, on peut avoir une vue d’ensemble des muscles affectés dans FSHD. Les symptômes ont tendance à commencer par la moitié supérieure du corps, puis s’étendre vers le bas du corps, en impliquant la ceinture pelvienne et les muscles des jambes. Il y a un haut degré de variabilité clinique de la gravité de la maladie et des muscles affectés qui sont généralement impliquées de manière asymétrique par rapport à l’axe du corps gauche ou -droit. Dans certains cas, les patients avec pied tombant peuvent être pris en charge par orthèses cheville-pied (AFO) et genou orthèses plantaires (KAFO). Une illustration présentée ci-contre indique les zones touchées.
l’article est disponible sur : de nouvelles informations mises à jour sur la dystrophie musculaire facioscapulohumérale au niveau génétique,

Dans ce même article, on peut observer l’illustration de la protéine DUX4-FL. Cette dernière contient 424 acides aminés et devrait avoir une bonne teneur en structures tertiaires bien définie. Elle comporte 2 homéodomaines qui sont liées à l’ADN (acides aminés 19 à 79 et 94 à 154) et la région C terminale (acides aminés∼365–424). Cette région C-terminale représente le domaine d’activation de la transcription (TAD) et le domaine de liaison p300. La région entre le deuxième homéodomaine et le domaine C-terminal (acides aminés∼ 155–364) devrait être désordonné. La protéine contient un potentiel de neuf acides aminés baptisés TAD (9aaTAD) au niveau des acides aminés 371–379. Le schéma suivant illustre cette structure.

5. Approches thérapeutiques actuellement connues pour traiter la FSHD
La découverte de la gène DUX4 et son implication dans la FSHD a permis de cibler certains essais thérapeutiques. Dans cet article Justin Cohen et al ont explorer l’évolution des essais cliniques FSDH à partir des stratégies anabolisants non spécifique , d’anti-inflammatoires /antioxydants, aux thérapies moléculaires de pointes en ciblant DUX4. Une discussion concernant l’importance des mesures de résultats cliniques y figure également dans l’article.
l’article est disponible sur : les approches thérapeutiques actuellement connues

Avec les progrès combinés dans les multiples facettes de la recherche FSHD, le domaine est maintenant prêt à accélérer le processus de découverte de tests thérapeutiques performants.

6. Suppression de la transcription de DUX4 par l’intermédiaire des oligonucléotides dits « Gapmers antisens 2′-O-Methoxyethyl » pour le traiter de la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale
Lim KRT et al. dans leur article affirme encore une fois que la FSHD est causée par l’expression aberrante du gène de la protéine double homéobox 4 ou DUX4 dans les muscles squelettiques et que cette pathologie est à ce jour encore incurable. Dans cet article l’auteur propose de développer une thérapie pour lutter contre la FSHD en utilisant des oligonucléotides antisens « 2′-O-méthoxyéthyl » (2′-MOE) afin de supprimer l’expression de l’ARMm DUX4.
Dans l’ étude, ils ont utilisé des cellules musculaires immortalisées qui sont dérivées des patients et par des modèle d’injection intramusculaires locales des souris FSHD FLExDUX4. Il a été démontré que les oligonucléotides 2′-MOE réduisaient significativement les niveaux de transcription de DUX4 in vitro et in vivo.

In vitro, on observe également une réduction significative de l’expression des cibles en aval activées par DUX4, une restauration des gènes de signature de la FSHD par séquençage de l’ARN, l’amélioratin significative de la morphologie des myotubes et une activité hors cible minimale.
Cette approche semble capable de faciliter le développement d’une thérapie candidate prometteuse pour la FSHD.

L’article est disponible sur : la manière d’éliminer la présence du transcrit de DUX4
7. La dystrophie facio-scapulo-humérale infantile précoce
Tai-Heng Chen et al. dans leur article évoque que la FSHD est provoquée par la contraction héterozygote d’une répetition d’une séquence de 3,3 kb (D4Z4) sur un chromosome sur la région 4q35. La FSHD est une myopathie génétique, l’apparition des symptômes étant progressive dont la distribution de la faiblesse musculaire et la séverité sont variables.
Cependant, les données concernants le phénotype infantile à début précoce sont relativement rare, notamment sur l’évolution de la maladie. Il a été démontré que les patients atteints de la FSHD infantile présentent plus souvent un déclin rapide de la fonte musculaire et des caractéristiques systémiques avec des implications extramusculaires multiples. Il a été rapporté qu’il existe une corrélation approximative entre la sévérité phénotypique de la FSHD et la taille de la répétition D4Z4. La majorité des patients atteints de FSHD infantile présente une répétition de la séquence D4Z4 qui est très court (une à trois copies, taille EcoRI 10-14 kb).
Avec l’augmentation du nombre de cas reporté et les progrès du diagnostic génétique, des études récentes ont montré que la variante infantile de la FSHD n’est pas une entité génétiquement distincte mais une partie du spectre de la FSHD. Néanmoins, de nombreuses questions sur le phénotype clinique et l’histoire naturelle de la FSHD infantile restent sans réponse, ce qui limite la prise en charge clinique fondée sur des preuves.
Cette revue résume les recherches actualisées pour mieux comprendre le spectre clinique de la FSHD infantile et soulever des points de vue pour améliorer la reconnaissance et la compréhension de son mécanisme pathologique sous-jacent, et en outre, pour faire progresser les nouveaux traitements et les méthodes de soins standard.
L’article est disponible sur : la dystrophie musculaire facioscapulohumérale infantile précoce.
8. La dystrophie facio-scapulo-humérale infantile précoce
Loonen T G J et al. dans leur article ont évalué la faiblesse faciale chez les patients atteints de FSHD afin de mieux définir les signes cliniques, et établir un score de sévérité de la faiblesse faciale.
L’étude se portait sur 87 patients atteints de FSHD et 55 témoins. Une vidéo des participants ont été enregistré lorsque ces derniers ont effectué des exercices faciaux et ces dernières ont été évalué par trois examinateurs indépendants dans le but de compiler les signes de faiblesse faciale. Les vidéos ont été aussi évalué de manière semi-quantitative à l’aide d’un nouveau score de faiblesse faciale (FWS= facial weakness score) à 4 points.
Ainsi, l’étude donne un aperçu du spectre clinique de la faiblesse faciale et de sa relation avec d’autres caractéristiques de la FSHD. L’établissement des scores a permis d’évaluer la gravité de la faiblesse faciale et d’établir une corrélation entre la faiblesse faciale et les caractéristiques de la maladie, mais elle n’est pas adaptée comme mesure des résultats cliniques pour les études longitudinales.
L’article est disponible sur : caractérisation de la faiblesse faciale dans la dystrophie musculaire facioscapulohumérale.
9. Analyse de Rasch pour évaluer la mesure de la fonction motrice des patients atteints de dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale
Le modèle de Rasch est une méthode d’analyse de données statistiques, particulièrement employée en psychométrie pour mesurer des éléments tels que les capacités, les attitudes ou des traits de personnalité de personnes répondant à des questionnaires. Selon ce type d’analyse de Rasch appliquée pour évaluer la mesure de la fonction motrice chez les patients atteints de dystrophie musculaire facioscapulohumérale.
Mul Karlien et al. ont effectué des analyses de Rasch sur les données de la mesure de la fonction motrice (MFM) chez 194 patients atteints de FSHD afin d’évaluer les propriétés clinimétriques de ce groupe de patients. l’étude se portait sur l’analyse de 3 items ( (D1 : position debout et transferts ; D2 : fonction motrice axiale et proximale ; D3 : fonction motrice distale).
Comme résultat, l’analyse de Rasch a révélé de multiples limites de la MFM pour la FSHD, Il y avait des seuils désordonnés pour la plupart des items. Il n’a pas été possible de remodeler la MFM en une échelle d’intervalle construite par Rasch. Par conséquent, la MFM doit être utilisée avec prudence chez les patients FSHD, car elle n’est pas adaptée de manière optimale pour mesurer les capacités fonctionnelles de ce groupe de patients.
L’article est disponible sur : Cet article propose de nouvelles perspectives
10. La corrélation entre l’espace de travail accessible acquis par le capteur de mouvement et les activités de la vie quotidienne rapportées par le patient dans le cas d’une FSHD.
Hatch Maya N et al. ont examiné la corrélation, et la signification clinique, entre le résultat de l’espace de travail accessible et les activités rapportées de la fonction de la vie quotidienne (ADL= Activities of Daily Living) des personnes atteintes de dystrophie facioscapulohumérale (FSHD).
L’étude se portait sur 21 sujets atteints de FSHD avec une variation de la gravité de la maladie (scores de gravité clinique allant de 1 à 4). Ils ont subi une évaluation de l’espace de travail accessible et ont rempli le questionnaire sur la qualité de vie dans les troubles neurologiques (NeuroQoL) des extrémités supérieures.
Les résultats de cette étude indiquent que l’espace de travail accessible présente d’excellentes corrélations avec les fonctions ADL des membres supérieurs auto déclarées par le patient en FSHD, ce qui le rend plus utile que les mesures physiologiques. Les résultats ont également révélé une valeur seuil totale du RSA (=relative surface area,) de 0,70 identifiant les personnes atteintes de FSHD qui n’ont pratiquement aucune difficulté à accomplir les tâches ADL des membres supérieurs, parmi celles qui ont au moins un peu de difficulté. Cela peut aider à la prise de décision clinique, permettant des recommandations plus éclairées pour les appareils fonctionnels ou les adaptations à la maison, ou lors de la prescription d’interventions ou de physiothérapie. Il peut également servir d’indicateur clinique important lors du suivi de la progression de la maladie ; marquant un point où les activités quotidiennes indépendantes des individus FSHD sont initialement modifiées.
L’article est disponible sur: l’espace de travail accessible acquis par un capteur de mouvement
10. Essai clinique de phase 1 du lasmapimod dans la dystrophie facio-scapulo-humérale:Sécurité, tolérabilité, pharmacocinétique et cible
Mellion Michelle L et al. dans leur article ont évalué la sécurité, la tolérabilité, la pharmacocinétique et le cible de losmapimod dans le sang et le muscle chez les FSHD.
L’étude inclus 10 volontaires sains, 20 sujets FSHD. L’étude a révélé que le losmapimod a été bien toléré, sans effets indésirables graves sans dépendante de la dose et. Cette étude soutient l’utilisation du losmapimod dans les essais de phase 2 chez les patients atteints de FSHD.
L’article est disponible sur: indique l’ensemble des résultats obtenus pour un essai clinique de phase 1
11. Relation entre DUX4 et l’expression du gène cible dans les myocytes FSHD
La déplétion des facteurs de transcription activés par DUX4, DUXA et LEUTX, a spécifiquement réprimé un gène cible DUX4, KDM4E, plus tard dans la différenciation, suggérant qu’après l’activation initiale par DUX4, les gènes cibles eux-mêmes contribuent au maintien de l’expression génique en aval. Ensemble, l’étude fournit de nouvelles informations importantes sur la dynamique du réseau transcriptionnel DUX4 dans les myocytes de patients FSHD. Une illustration didactique résume la situation.
L’article est disponible sur : mieux définir la relation de DUX4 et l’ expression du gène cible dans les myocytes FSHD.

12. Utilisation de l’antisens sytémique comme thérapie pour inhiber l’expression de DUX4
On dit que la présence d’un signal de polyadénylation pLAM1 permissif est essentielle pour la stabilisation de l’ARNm DUX4 , la traduction de la protéine DUX4 ainsi la perturbation de la fonction de cette structure peut empêcher l’expression de DUX4.
Ngoc Lu-Nguyen et al. ont montré des résultats prometteurs en utilisant des approches de « antisens « pour réduire l’expression du DUX4 in vitro et in vivo après administration intramusculaire locale. Ils ont démontré davantage le développement des chimies antisens et son efficacité in vitro.
Les résultats ont montré après quatre traitements hebdomadaires que les quantités d’ADN messagère de DUX4 et de gènes cibles ont été réduites de 50% qui ont mené à l’amélioration de 12% dans l’atrophie de muscle, à l’amélioration de 52% de la force musculaire in situ, à la réduction de 17% de la fibrose de muscle, et à la prévention du décalage dans le profil de type myofiber. L’inhibition systémique du DUX4 a également amélioré de manière significative l’activité locomotrice et a réduit le niveau de fatigue de 22%. Les données issus de cette étude démontrent que l’approche concernant utilisation des « antisens » a le potentiel d’être développée plus loin comme stratégie thérapeutique pour FSHD.
L’article est disponible sur: la thérapeutique antisens systémique qui permet d’inhiber l’expression de DUX4
13. ETV4/5 entraine le sarcorme synoviale via le contrôle des cycle cellulaires et la voie embryonnaire DUX4
Le sarcome synovial est une agression maligne observé chez les patients présentant la métastase, sans traitements efficaces .
Les analyses de transcriptome des cellules de BGJ398-treated, les analyses histologiques et d’expression des tumeurs synoviales de sarcome de souris et humaines ont indiqué l’expression répandue de deux facteurs d’ETS et des cibles de FGFR, ETV4 et ETV5.
DeSalvo Joanna et al. dans cette étude ont démontré que l’ETV4 et l’ETV5 agit en tant que moteurs de la croissance du sarcome synovial, très probablement via le contrôle du cycle cellulaire.
Lors de l’élimination de l’ETV4 et de l’ETV5, il a été observé une régulation à la hausse frappante de DUX4 et de ses cibles transcriptionnelles qui activent le génome zygotique et conduisent le programme d’atrophie chez les patients atteints de dystrophie facioscapulohumérale (FSHD). En plus de démontrer l’importance d’inhiber les trois récepteurs FGFR, les résultats actuels révèlent des nœuds d’attaque potentiels pour le cancer avec la découverte d’ETV4 et ETV5 comme biomarqueurs et cibles moléculaires appropriés, et l’activation de la voie embryonnaire DUX4 comme approche prometteuse pour bloquer les tumeurs du sarcome synovial.
L’article est disponible sur : l’entité ETV4 / 5 conduit à un sarcome synovial en contrôlant le cycle cellulaire et la voie embryonnaire DUX4.
14. Contrôle de l’expression du DUX4 dans la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale et dans le cancer
Dans ce revu, il a été discuter le niveaux de contrôle de l’expression de DUX4 , y compris les interactions amplificateur-promoteur, la méthylation de l’ADN, les modifications d’histones, les ARN non codants et l’effet de positionnement des télomères. Il existe donc également des données disparates sur les contacts intrachromosomiques impliquant DUX4 et cela permet de souligner les boucles de rétroaction dans la régulation DUX4. Ainsi, il est établi l’existence d’un un pont entre les données sur le DUX4 dans la FSHD et le cancer et la discussion porte sur des approches prospectives pour les futures thérapies FSHD et les résultats potentiels de l’inhibition du DUX4 dans le cancer. Un schéma montre que l’entité DUX4 est exprimé dans l’embryogenèse précoce et est ensuite fortement réprimé dans la plupart des tissus somatiques. Il y a des translocations chromosomiques impliquant DUX4 qui agissent comme des moteurs oncogènes dans les leucémies et les sarcomes. Ainsi la réactivation du DUX4 est également observée dans certains cancers comme le résume le schéma ci-contre (plus de détails dans l’article en référence).
L’article est disponible sur: l‘expression du DUX4 dans la dystrophie musculaire facioscapulohumérale et le cancer.

15. Diagnostic de la FSHD1 dans une population russe à l’aide d’une approche basée sur la qPCR
Les méthodes de diagnostic existantes de la FSHD1 sont laborieuses et peu utilisées. Une analyse complète des méthodes de diagnostic actuellement utilisées (Southern blotting et peignage moléculaire) par rapport à une nouvelle approche basée sur la qPCR pour le diagnostic de la FSHD1 serait présenté dans cet article.
Le résultat montre une concordance de 93% entre les résultats obtenus par la nouvelle approche basée sur la qPCR, le Southern blotting de référence et les méthodes de combinaison moléculaire. Mais aussi, il confirme la corrélation inverse établie précédemment entre la taille de l’allèle permissif et la gravité de la maladie, ainsi que la pénétrance de la maladie. Les résultats suggèrent l’applicabilité de l’approche basée sur la qPCR pour le diagnostic de la FSHD1 et sa robustesse dans un laboratoire de génétique moléculaire de base. À notre connaissance, il s’agit de la première étude de la distribution des allèles permissifs de FSHD1 dans une population russe.
L’article est disponible sur: Diagnostic FSHD1 dans une population russe
16. Le domaine de type ubiquitine de SMCHD1 est nécessaire pour la dimérisation N-terminale et la localisation de la chromatine.
Il s’agit d’une étude menée par Alexandra D Gurzau et al.
La protéine SMCHD1 (Structural Maintenance of Chromosomes flexible Hinge Domain-containing 1) est un régulateur épigénétique qui intervient dans l’extinction de l’expression des gènes sur des sites ciblés du génome.
Ce travail démontre via la technique biophysique que l’ATPase SMCHD1 subit une dimérisation dans un processus qui dépend à la fois du domaine UBL (Ubiquitin-like) N-terminal et de la liaison ATP. Cette étude montre alors que ni l’événement de dimérisation, ni la présence d’une extension C-terminale au-delà du domaine transducteur, n’affectent l’activité catalytique in vitro de SMCHD1 car le taux de renouvellement de l’ATP reste comparable à celui de la protéine monomère.
L’importance fonctionnelle du domaine UBL N-terminal dans les cellules ont été examiné. Il rélève que sa délétion ciblée perturbe la localisation de la SMCHD1 complète à la chromatine. Ces résultats impliquent la dimérisation de SMCHD1 médiée par l’UBL comme une étape cruciale pour l’interaction avec la chromatine, et donc pour la promotion de l’extinction des gènes médiée par SMCHD1.
L’article est disponible sur:le domaine de type ubiquitine (UBL) de SMCHD1 est requis pour la dimérisation N-terminale et la localisation de la chromatine.
17. Une enquête axée sur les patients pour évaluer les effets de la pandémie de COVID-19 et des directives sociales sur les personnes atteintes de dystrophie musculaire
Dans cette étude mené par Katy Eichinger et al , les impacts sociaux et sanitaires de la pandémie de coronavirus 2019 (COVID-19) et des directives sociales sur les personnes atteintes de dystrophies musculaires ont été évalué .
Pour cela une enquête prospective électronique anonyme a été distribuée à des adultes atteints de dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FSHD) (N=774), de dystrophie myotonique (DM) et de dystrophie musculaire des ceintures (LGMD) inscrits dans des registres nationaux ou auprès de groupes de défense des patients.
La majorité des répondants ont signalé une légère aggravation de leur état de santé. Les répondants ont signalé des niveaux de stress modérés. les femmes et les personnes de moins de 30 ans ayant signalé des niveaux de stress plus élevés. Les trois quarts des participants qui ont pris part à des visites de télémédecine étaient satisfaits de ces rencontres ; toutefois, la plupart d’entre eux ont déclaré préférer les visites en personne.
L’article est disponible sur : patients pour évaluer les effets des directives sociales et pandémiques COVID-19 sur les personnes atteintes de dystrophie musculaire.
18. La charge socio-économique de la dystrophie facio-scapulo-humérale
Cette étude vise à identifier l’impact socio-économique de la dystrophie facio-scapulo-humérale. L’étude se portait sur des patients adultes atteints de FSHD inscrits dans la registre néerlandais. Les participants ont été invité à remplir des questionnaires, dont N= 172.
Les coûts médicaux directs annuels de la FSHD par patient ont été estimés à 12 077 €, les coûts directs non médicaux à 9179 € et les coûts indirects à 5066 €, soit un coût total de la maladie de 26 322 € par patient et par an. Les coûts directs de la maladie étaient de 21 256 €, soit environ cinq fois plus que la moyenne des dépenses de santé par habitant aux Pays-Bas. Les principaux facteurs générateurs de coûts étaient les soins formels à domicile et les soins informels. Un niveau de mobilité réduit était associé à des coûts directs de la maladie plus élevés. La productivité du travail et qualité de vie liée à la santé était significativement réduite chez les patients atteints de FSHD avec une valeur médiane d’utilité de santé de 0,63.
Ce travail montre que la FSHD est associée à des coûts socioéconomiques directs et indirects substantiels ainsi qu’à une réduction de HR-QoL Ces résultats sont importants pour les décideurs en matière de soins de santé et aident à l’allocation des fonds de recherche et à l’évaluation de la rentabilité des nouvelles thérapies.
L’article est disponible sur: fardeau socio-économique de la dystrophie musculaire facioscapulohumérale.
19. Le ciblage par CRISPR de l’élément régulateur distal de DUX4 quin réprime les gènes cibles de DUX4 dérégulés dans la dystrophie musculaire facioscapulohumérale.
Actuellement, Aucun remède ou traitement efficace n’est disponible pour lutter contre la dystrophie facio-scapulo-humérale. Or on sait que La réactivation anormale de DUX4, un gène embryonnaire qui est épigénétiquement réduit au silence dans les tissus somatiques, est responsable de la FSHD.
Dans cette étude, ils ont le ciblage par CRISPR/Cas9 pour rendre silencieux DUX4 en utilisant deux approches indépendantes. Soit par la suppression le signal de polyadénylation pathogène de DUX4, ce qui va entraîner une régulation négative de la transcription de DUX4 . Soit en réprimant transcriptionnellement DUX4 en ensemençant l’hétérochromatine à l’aide de la plateforme dCas9-KRAB dans l’exon 3. Ces expériences de faisabilité du ciblage de DUX4 ont d’abord été testées dans une lignée cellulaire de carcinome non myogène . Par la suite, l’étude se portait sur des lignées de cellules myoblastes immortalisées de patients. L’étude a démontré que le ciblage de DUX4 par l’une ou l’autre approche entraînait une régulation négative substantielle non seulement des transcrits DUX4 pathogènes, mais aussi d’un sous-ensemble de ses gènes cibles qui sont des biomarqueurs connus de la FSHD. Ces résultats offrent une preuve de concept de l’effet de l’extinction de la séquence de polyadénylation sur l’expression de DUX4 pathogène.
L’article est disponible sur: le ciblage médié par CRISPR de l’élément régulateur distal DUX4 qui réprime les gènes cibles DUX4 dérégulés dans la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale.
20. Pathomécanismes et biomarqueurs dans la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale : rôles de DUX4 et PAX7
La FSHD est liée à la dérépression épigénétique du macrosatellite subtélomérique D4Z4 sur le chromosome 4q35. La dérépression épigénétique permet à l’unité D4Z4 la plus distale de transcrire DUX4, la transcription étant stabilisés par épissage vers un signal poly(A) sur les haplotypes 4qA permissifs.
Cette étude se porte principalement sur les rôles respectifs de DUX4 et PAX7. DUX4 est rarement détectable dans le muscle et l’expression du gène cible DUX4 est incohérente chez les patients. Un biomarqueur fiable pour la FSHD est le gène cible PAX7, qui est un régulateur principal de la myogenèse. Cependant, on ne sait pas comment cette découverte « descendante » est liée aux changements génomiques qui caractérisent la FSHD et à DUX4. Ici, nil a été exploré les rôles et les interactions respectives de DUX4 et PAX7 dans la pathologie FSHD et comment la relation entre ces deux facteurs de transcription approfondit la compréhension via le système immunitaire et la régénération musculaire. Considérer comment les mécanismes pathologiques de la FSHD sont représentés par les modèles de « DUX4-opathies » a des implications pour le développement de thérapies et les essais cliniques en cours. Un schéma est mis à jour dans cette étude et concerne l’atteinte précoce et tardive des muscles squelettiques dans la FSHD. Les muscles/groupes musculaires généralement affectés dans la FSHD sont codés par couleur de sorte que ceux qui présentent une implication précoce sont illustrés en mauve, tandis que ceux avec une implication plus tardive sont surlignés en bleu.

L’article est disponible sur: les divers patho mécanismes et biomarqueurs actuellement connus dans la dystrophie musculaire facio scapulo humérale.